Depuis un an maintenant, nos habitudes professionnelles et personnelles ont été bouleversées par la crise sanitaire provoquée par la COVID-19.
Certaines entreprises ont joué le jeu dès le départ en mettant en place le télétravail avec leurs équipes lorsque cela été possible. Tandis que pour les fervents adorateurs du présentiel, le télétravail a été une véritable corvée les poussant à revenir en présentiel dès que cela été possible.
Entre mars 2020 et 2021, les mots télétravail, full remote ou encore, nomadisme, sont au cœur de l’actualité mais ont-ils tous la même signification ?
Avant la crise sanitaire, le télétravail permettait aux salariés de travailler à distance de façon occasionnelle ou récurrente moyennant un jour, voire deux par semaine, en alternant avec le présentiel. Il ne modifie en rien le contrat de travail et est décidé par l’employeur et le salarié.
Le site economie.gouv.fr rappelle par ailleurs que le télétravail n’est pas obligatoire et que l’employeur peut décider qui peut en profiter ou non.
Cependant, au cours de l’année 2020, le télétravail s’est démocratisé compte tenu du contexte sanitaire. En effet, il est devenu obligatoire pour les entreprises dont l’activité pouvait le permettre pendant le premier confinement de mars à mai 2020.
Le confinement levé, certaines entreprises ont fait le choix de garder ce modèle en limitant les retours au bureau, ou en alternant les journées en entreprise avec l’équipe. Fin 2020, 61% des salariés sondés dans le baromètre de Malakoff Humanis (publié en février 2021) ont déclaré travailler à temps complet sur site.
Dans notre cas, nous avons opté pour un modèle 4 jours en télétravail et 1 jour en présentiel dès la fin du premier confinement. Ce qui est au-dessus de la moyenne de 3,6 jours par semaine, toujours dans le baromètre de Malakoff Humanis.
Le gouvernement a par ailleurs demandé une nouvelle fois aux entreprises d’adopter ce modèle pour limiter la propagation du virus lors de son allocution de mars 2021.
Une fois la crise sanitaire derrière nous, les entreprises pourront faire revenir leurs salariés à temps plein dans les bureaux ou de façon occasionnelle en fonction de leurs besoins.
C’est ce qui différencie le télétravail du full remote ou nomadisme.
Bien que la souplesse du télétravail actuel nous permette de travailler d’où on veut, cette façon de travailler à distance reste provisoire.
À contrario, le full remote et le nomadisme s’inscrivent dans une politique où les bureaux n’existent pas où les salariés travaillent toute l’année d’où ils veulent. Ce modèle s’applique en accord entre l’entreprise et ses salariés qui souhaitent rester libres de leur lieu de travail. Le contrat de travail est classique et en accord entre les deux parties sur les conditions. Un avenant peut néanmoins être fait précisant que c’est un poste en remote et les conditions liées.
Cas n°1 : L’entreprise conserve des bureaux physiques et autorise une partie de l’équipe à travailler à distance de manière permanente. Ils ne sont donc pas obligés d’être présents dans les locaux mais peuvent tout de même être amenés à participer à des team buildings ou rencontres avec l’équipe dans l’année. Des entreprises comme Andjaro ou Webedia sont sur ce modèle avec des collaborateurs à distance.
Cas n°2 : L’entreprise ne dispose pas de bureaux ou locaux dans lesquels les collaborateurs peuvent se retrouver. C’est notamment le cas de Buffer qui est connue pour son passage au Full Remote depuis 2015.
D’autres entreprises ont commencé à s’orienter vers ce modèle dans le milieu RH comme People-doc.
En optant pour ce modèle, la confiance, le partage et le lien sont les trois valeurs dont les entreprises ont besoin pour gérer leurs équipes et garder leurs équipes productives.
Vous l’aurez compris, le télétravail tel qu’il est à son origine ne propose pas la même flexibilité que le full remote ou nomadisme. La conjoncture actuelle nous permet de profiter des mêmes avantages qu’un modèle sans présentiel imposé.
Lorsque la pandémie sera derrière nous, il est fort à parier que certaines entreprises reprendront le présentiel en laissant le télétravail de manière occasionnelle. Ces entreprises là, ce seront celles qui n’ont pas permis à leurs équipes de poursuivre le télétravail à la fin du premier confinement. Un phénomène qui trahit un manque de confiance de la part des dirigeants que l’on peut retrouver dans certaines jeunes entreprises ou le présentiel permet de rassurer et garder un œil sur ses salariés.
Déjà présent en France, le full remote devrait continuer son évolution, l’année 2020 nous l’a montré, c’est un modèle qui séduit de plus en plus de salariés.
Dans notre cas, un an de télétravail en 80/20 nous a permis de voir notre productivité augmenter de 12%. Nous avons décidé d’opter pour un modèle full remote tout en nous basant sur le deuxième modèle. Cependant, nous avons prévu d’organiser des rencontres avec nos équipes pour garder un lien.
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