Nous vivons une période inédite contrairement aux différentes crises connues par le passé. Les deux dernières années ont donné lieu à de nombreuses accélérations notamment dans l’intégration du numérique dans les process. Recruter et intégrer ses nouveaux collaborateurs à distance est devenu une “normalité” alors qu’il y a encore trois ans, cela pouvait paraître inconcevable pour bon nombre de recruteurs. Mais l’innovation continue son avancée et la notion de “metavers” commence également à soulever des interrogations du côté des services RH. Le métavers pourrait-il être pensé comme un outil de recrutement ?
2020 est une année qui marque un tournant majeur. On ne consomme plus comme avant, on ne travaille plus comme avant, on ne communique plus de la même manière. Les différents confinements nous ont obligé à revoir notre façon de vivre en nous poussant à “digitaliser” un bon nombre de nos actions. Le télétravail s’est démocratisé et la notion de home office a séduit bon nombre de salariés au grand désespoir de certains dirigeants.
Aujourd’hui l’onboarding peut se faire à distance, tout comme l’offboarding. De nouveaux modèles organisationnels comme le teamisme s’installent de plus en plus dans les équipes avec l’utilisation de nouveaux outils pour communiquer et travailler à distance. Le présentiel n’est plus une obligation et les salariés peuvent gagner un peu plus de liberté dans l’organisation de leur travail en optant pour un modèle hybride, voire du full remote.
Les recrutements ont également évolué et les attentes des candidats également. Les talents sont aujourd’hui en quête de sens et n’hésitent plus à mettre les entreprises en compétition pour voir laquelle sera la plus à même de correspondre à leurs besoins et attentes. Attirer et fidéliser les candidats n’a jamais été aussi challengeant pour les recruteurs !
Marque employeur, sourcing, expérience candidat et collaborateur sont devenus des enjeux majeurs pour les fonctions RH qui doivent déployer tous leurs atouts pour se démarquer dans cette guerre des talents qui fait rage tout en devant faire face à la pénurie de talents dans certains secteurs.
Le métavers désigne un monde virtuel fictif qui pourrait nous faire penser à celui mis en avant dans le film “Ready Player One”. Un monde virtuel que nous avons également pu connaître par le passé avec Second Life, pousse les utilisateurs à découvrir un nouvel endroit constitué de plusieurs espaces peuplés par différents avatars contrôlés par d’autres joueurs IRL. Véritable univers numérique, celui-ci est accessible par le biais d’équipements connectés et permet aux utilisateurs de pouvoir marcher, communiquer, jouer, échanger, faire des rencontres avec d’autres utilisateurs connectés.
Un nouveau monde qui donne libre cours à notre imagination en laissant les joueurs créer l’avatar qui leur ressemble : punk, cheveux bleus, tatouages, etc.
Les jeux-vidéo ont été une porte d’entrée pour de nombreuses entreprises de développer l’expérience utilisateur et d’y glisser des messages pour attirer des profils. Durant le confinement, de nombreuses marques de prêt-à-porter comme Gémo ont profité de la notoriété du dernier Animal Crossing (New Horizons) pour communiquer sur leurs gammes de vêtements par exemple. Plus récemment encore, Pfizer n’a pas hésité à s’emparer de GTA Online pour sensibiliser les joueurs à la vaccination.
Le métavers peut représenter pour les entreprises une nouvelle opportunité pour communiquer sur leur culture d’entreprise et notamment dans le développement de leur marque employeur. Attirer les Millénnials à travers le métavers pourrait être une stratégie de recrutement à développer pour les entreprises qui cherchent à créer du lien avec les jeunes diplômés et profils atypiques. Cette nouvelle plateforme permettrait de créer un contact de manière ludique et “décomplexée”. Pour Charlotte Gouiard, responsable recrutement de Mazars, « Le métavers pourrait permettre à nos candidats potentiels de découvrir l’univers de Mazars, qui aura été modélisé, et d’échanger avec nos collaborateurs, via un avatar » (source : Le Figaro Recruteur).
Les grandes industries l’ont compris, le métavers a une vraie notion de business tout en déployant leur notoriété. Facebook, Microsoft, Epic Games ou encore Disney sont aujourd’hui prêts à investir leurs efforts pour développer un métavers propre à leur univers.
Vous le savez déjà, le marketing RH et ses outils comme la data ont permis de dépoussiérer le développement de la marque employeur en intégrant de nouvelles méthodologies. Les messages délivrés par celle-ci sont maintenant visibles sur les réseaux sociaux, les sites carrière, les jobboard, etc. Après tout, il est à rappeler que la marque employeur a pour objectif de toucher vos cibles en adoptant les bons mots, au bon endroit et au bon moment, le métavers pourrait très rapidement “The place to Be” pour les recruteurs
Trouver des talents en pleine pénurie est devenu un véritable challenge pour les recruteurs. Des solutions comme l’automatisation du sourcing (ou programmatique RH) tirent leur épingle du jeu en proposant le retargeting pour trouver les candidats par le biais de campagnes managées à la performance. Le métavers pourrait se transformer en nouvelle zone de sourcing pour recruter et trouver différents profils, parfois atypiques et créer un premier échange avec des candidats potentiels.
Le métavers comme nous le connaissons via Ready Player One est en pleine construction mais il pourrait être intéressant pour la fonction RH de s’intéresser de près à toutes les spécificités offertes par ce monde virtuel pour l’utiliser comme nouvel outil de recrutement.
Ce nouveau monde pourrait être l’occasion de :
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