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Pénurie d’emploi : quels sont les secteurs touchés ?

Ce n’est plus un secret, l’après COVID a laissé des séquelles à la France et notamment sur son marché de l’emploi. La pénurie de main-d’œuvre était déjà installée, mais cette crise sanitaire a provoqué une augmentation de cette dernière. Des difficultés que rencontrent les dirigeants et DRH dans leurs recrutements au quotidien. Mais quels sont les secteurs touchés par la pénurie d’emploi ?

Restauration, santé, bâtiment, en première ligne de cette pénurie de main d’oeuvre

Malgré une reprise d’activité de la part de nombreuses entreprises françaises, un besoin de main d’œuvre qualifiée est de plus en plus présent pour remonter la pente après une année difficile pour beaucoup. On recense 2 723 290 projets en cours du côté de Pôle Emploi dont 44,9% de difficultés pour recruter tous secteurs d’activité confondus.

Néanmoins, des secteurs comme la restauration, la santé ou encore le bâtiment sont aujourd’hui frappés par une pénurie de profils dont certains varient en fonction de la saisonnalité des postes à pourvoir comme les viticulteurs et arboriculteurs dont 149 070 projets de recrutement sont prévus avec un taux de difficulté estimé à 29,1% dont 95,9% des emplois sont saisonniers.

Du côté du BTP, 80% des entreprises déclarent rencontrer des difficultés à pourvoir leurs emplois disponibles. Même schéma du côté de l’industrie dont la difficulté des projets d’embauche frôlent les 70%. Le secteur du transport, quant à lui, doit faire face à 547 000 départs contre 83 000 emplois prévisionnels statués entre 2019 et 2022. (source Adecco)

Source Ouest France .

Des difficultés de recrutement que l’on retrouve sur le marché du travail où l’offre et la demande ne sont plus en adéquation avec les attentes de chacun. Vous le savez probablement déjà, mais les attentes des candidats ont évolué au fil des années et la pandémie de 2020 n’a fait que renforcer leur volonté de revoir leurs aspirations à la hausse en favorisant leurs besoins et leur confort. Les talents cherchent aujourd’hui à trouver un sens au travail et efforts qu’ils mènent au quotidien, un phénomène déjà observé du côté des jeunes diplômés mais qui touche aujourd’hui tous les salariés et demandeurs d’emploi. 

Ces secteurs doivent reconsidérer la fonction et certains métiers pointés du doigt sur les conditions de travail proposées par les entreprises : travail les week-ends, horaires décalés, pression…

En effet, comme l’a souligné Bernard Cohen-Hadad, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME Paris IdF) dans une interview accordée à Le Figaro, le nombre d’emplois à pourvoir s’élève à près de 400 000 pour l’Île-de-France qui détient 25 bassins d’emplois et 23% des emplois de France.

Une pénurie qui frappe aussi l’IT

D’autres secteurs sont également frappés où le turnover est assez conséquent, notamment dans le numérique/IT. 79% des professionnels de l’IT considèrent que le marché de l’emploi est moins favorable depuis le début de la crise sanitaire dont 36% des demandeurs d’emploi du secteur se retrouvent sans aucune piste.

“ Les entreprises ont du mal à attirer certains talents, particulièrement les profils dits « pénuriques » dont le positionnement en matière de rémunération est souvent un challenge. Mais le premier frein dans le recrutement de profils IT est, et reste, l’inadéquation entre les compétences IT qui soutiennent ou conditionnent aujourd’hui le développement des entreprises, et les profils disponibles sur le marché.

Sacha Kalusevic, Directeur Senior chez Michael Page Technology

Renforcer son attractivité pour attirer les profils pénuriques 

Bien-être au travail, Employee Advocacy, entretien professionnel, marque employeur… tous ces éléments sont à prendre en compte dans votre stratégie de recrutement. Nous l’avons vu, les salariés attendent de la part de leurs entreprises qu’un sens soit donné à leur poste avec une revalorisation du métier, notamment dans les métiers difficiles comme la restauration ou la santé où il peut être difficile d’acquérir de la main d’œuvre qualifiée. Le modèle organisationnel des entreprises est également à revoir entre l’intégration du teamisme et le passage au modèle hybride.

En effet, dans les secteurs IT et tertiaires, de nombreux candidats recherchent plus de souplesse dans l’organisation de leurs journées et tendent vers des postes où le remote ou télétravail ne sont plus un “bonus” mais bien une organisation appliquée.

Il en va de même pour le recrutement et le sourcing de candidats. Le programmatique RH a démontré ses vertus en permettant de capter les profils actifs et passifs au bon endroit et au bon moment.

Nous l’avons déjà vu ensemble, la data joue un rôle important dans l’automatisation du sourcing et permet aux recruteurs de gagner du temps dans leurs recrutements, tout en attirant des CVs qualifiés et en réduisant ses coûts. L’analyse du comportement des candidats actifs et passifs permet de définir quels sont les jobboards et/ou agrégateurs d’emploi les plus adéquats en fonction des profils recherchés et offre une diffusion plus large mais bien déterminée des annonces pour toucher les candidats et les attirer à la conversation, c’est-à-dire, au fait de postuler chez vous !

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Conclusion :

Vous l’aurez compris, divers secteurs d’activité sont aujourd’hui touchés par une pénurie de main d’œuvre qualifiée et ce, quel que soit l’activité de l’entreprise. Dirigeants et DRH doivent aujourd’hui collaborer ensemble pour réinventer un modèle organisationnel qui réponde à la fois aux besoins de l’entreprise, des salariés actuels et des futurs.

Le marketing RH joue encore une fois un rôle déterminant dans le développement de sa marque employeur et de son sourcing. L’heure de la révolution a sonné !

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