2021 se termine après une seconde année consécutive rythmée par la pandémie et la digitalisation. C’est un constat, on ne travaille plus comme avant, on ne recrute plus les mêmes profils, les candidats n’aspirent plus aux mêmes choses. Cette année de prise de conscience a mis en lumière un phénomène social qui a bouleversé les codes du travail. Malgré une baisse du chômage, revenu à 8%, pouvons-nous affirmer que 2022 donnera le retour du plein emploi ?
Dans les récentes statistiques publiées par l’INSEE, nous pouvons constater que le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est de 8,1% en France hors Mayotte et de 7,9% en France métropolitaine pour ce troisième trimestre.
Pour l’INSEE, le taux d’emploi est actuellement au plus haut (67,5%), en partie dû à un fort dynamisme de l’emploi et de la population active. En effet, dans un un rapport publié par l’INSEE début novembre, 96 100 créations nettes d’emplois dans le privé ont été recensées pour ce troisième trimestre !
Néanmoins, malgré ces statistiques positives et encourageantes, on comptabilise plus de 52 000 chômeurs en plus pour ce troisième trimestre. Parmi eux, certains sont concernés par la pénurie d’emploi à laquelle la France fait face depuis quelques années.
L’intégration du teamisme dans les modes organisationnels, la mise en place du modèle hybride alternant télétravail et présentiel ont permis de reprendre une activité plus ou moins totale pour de nombreuses entreprises. Une belle évolution lorsque l’on compare à l’année 2020 où à cette période, le nouveau confinement et la fermeture des centres commerciaux avaient remis une partie des travailleurs au chômage partiel. L’activité bat son plein en cette fin d’année, pouvant supposer une baisse du taux de chômage pour l’année 2022.
Si l’on prend en compte la loi d’Okun qui décrit la relation entre la production et l’emploi, nous pourrions estimer une baisse du taux de chômage de 1,76% (source : LN Conseil), ce qui nous rapprocherait des 6,34%. Un taux en dessous des 7% promis par le chef de l’État et calculé via la courbe de l’Insee pour fin 2021 :
Il est à noter que la France n’a pas eu un score aussi bas depuis 2008 et qui n’a malheureusement pu se stabiliser suite à la crise économique survenue cette année-là. Un taux bas pour 2022 qui pourrait mener la France au plein emploi et relancer une nouvelle fois l’économie.
C’était l’une des volontés d’Emmanuel Macron, atteindre le plein emploi comme il l’a exprimé lors de son allocution du 9 novembre dernier. Une volonté “ambitieuse”, notamment après une crise qui a bouleversé les codes et permis une prise de conscience générale et mondiale sur l’emploi et ses évolutions : pénurie de talents, The Big Quit, télétravail vs full remote…
Le plein emploi peut être définie comme :
“un état du marché du travail caractérisé par l’emploi de toutes les personnes appartenant à la population active. Les individus qui souhaitent trouver un emploi n’éprouvent aucune difficulté pour en trouver un.”
J.-M. Keynes, économiste britannique 1930
Il est à rappeler que le chômage ne disparaît pas lorsque l’on atteint le plein emploi, néanmoins, l’économie va massivement changer pour évoluer et prendre un nouveau départ. L’humain prend désormais de la valeur, même s’il y a encore dix ans, on parlait de remplacer la main d’œuvre “humaine” par de l’automatisation et/ou de la robotique : apparition des caisses automatiques, bornes électriques de commande en restauration, taxi autonome… Il est à noter que toutes ces évolutions technologiques nécessitent des “cerveaux” pour les entretenir tout en veillant à leur performance et leurs évolutions.
Pour cela, de nouveaux métiers ont été créés afin de répondre à ces évolutions technologiques et parfois, donnant lieu à de nouveaux secteurs d’activité, de nouvelles formations et de nouvelles compétences. Néanmoins, les aspirations et besoins des salariés et candidats ont également évolué au fil du temps et tout comme les besoins et demandes des entreprises. Nous le voyons quotidiennement, le rapport de force a changé, les candidats et salariés sont en quête de sens, reconnaissance et valeurs. Les babyboomers arrivent à la retraite et les nouvelles générations X,Y,Z ont toutes les trois évolué en même temps que les progrès technologiques. Chacune de ces générations à ses propres spécificités, les entreprises doivent prendre conscience de toutes ces mutations pour rester attrayantes et compétitives.
C’est maintenant que le Marketing RH joue son rôle en accompagnant les dirigeants RH et services Com à établir une stratégie sur du long terme.
La marque employeur n’est plus à présenter, véritable carte de visite pour l’entreprise, elle transmet les valeurs de l’entreprise et son ADN à large échelle. Aussi bien en interne pour fidéliser vos collaborateurs, qu’à l’externe pour attirer vos talents et attirer également vos partenaires. Les différents outils liés au marketing RH comme la data et méthodologies associées permettent aujourd’hui aux services RH et Com de trouver les bons mots à diffuser, au bon endroit et au bon moment. L’A/B testing notamment, permet de remettre à jour sa marque employeur, auditer quel template de mail est à utiliser auprès de ses collaborateurs et de ses candidats pour renforcer leur expérience à vos côtés et plus encore.
Vous le savez déjà, le branding d’une entreprise est important pour créer un lien auprès de toutes les parties prenantes et renforcer leur confiance à votre égard, susciter l’envie de vous suivre et d’avancer à vos côtés grâce aux valeurs que vous mettez en avant. Vos valeurs qui sont également transmises dans vos campagnes de recrutement et communication.
À l’heure où la pénurie d’emploi et de main d’œuvre qualifiée gagne du terrain, de plus en plus d’entreprises peinent à recruter et trouver les profils adaptés. Le programmatique RH, ou automatisation du sourcing, est une méthodologie qui travaille la diffusion de vos annonces à la performance.
Les recruteurs disposent de différents outils aujourd’hui pour recruter, site carrière, ATS, jobboards et agrégateurs d’emploi, réseaux sociaux comme LinkedIn et Facebook… Grâce à la data et l’analyse de données, automatiser son sourcing c’est pouvoir diffuser vos campagnes de recrutement à la performance en choisissant les jobboards et ressources nécessaires répondant à vos besoins. L’objectif est de guider vos profils cibles jusqu’à la conversion, soit la candidature.
En se basant sur l’automatisation du sourcing permet :
– d’augmenter le volume de candidatures qualifiées
– baisser le coût d’acquisition des CVs.
– récolter des informations à l’instant T et pouvoir manager en temps réel les annonces d’emploi en suivant le comportement de navigation de vos cibles.
Pour se démarquer et trouver les talents, les entreprises vont devoir apprendre à sortir de leur zone de confort. On ne recrute plus comme on le faisait autrefois, le COVID-19 n’a rien changé. La crise a provoqué une accélération de ces transformations déjà en cours mais qui se sont vues évoluer plus vite que prévu avec des attentes candidats revues à la hausse.
Vous l’aurez compris, 2022 arrive à grand pas et continuera de provoquer des bouleversements et si nous devions écrire dès maintenant les grandes lignes, nous pouvons déjà dire que :
Tenez-vous prêt à affronter ces défis !
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